Coordinatrice de l'axe de recherche

D. Logeart-Avramoglou

Annuellement, plus de 2.2 millions de greffes osseuses sont réalisées dans le monde, qu’elles soient auto- ou allo-logues (c'est à dire provenant du patient ou d'un donneur) . Ces greffes sont effectuées pour notamment : (i) combler et réparer des défauts osseux de grande taille, observés après résection tumorale, par exemple, (ii) traiter des complications de fracture tels que les pseudarthroses (absence de consolidation osseuse entre les fragments osseux), (iii) fusionner des corps vertébraux dans des cas de dégénérescence discale chronique, (iv) améliorer l’intégration osseuse de prothèses articulaires telles que les prothèses de hanche.
Le greffon osseux est, le plus souvent, obtenu chez le patient (autogreffe), puisqu’il est alors histocompatible et non immunogène. Son prélèvement, cependant, est une source supplémentaire de morbidité, augmentant ainsi les temps et les coûts opératoires. De plus la quantité, et parfois la qualité, de l’autogreffon sont limitées. Les chirurgiens ont alors recours à l’os de banque (allogreffe). Mais parce qu’il est traité pour éviter la transmission de pathogènes, son potentiel de réparation est limité.
Pour pallier à ces limitations, l’ingénierie tissulaire propose d’associer des cellules ostéoprogénitrices (capables de former de l’os) à un biomatériau poreux, de manière à reproduire un tissu osseux artificiel autologue. Une des sources les plus prometteuses de cellules ostéoprogénitrices est la moelle osseuse qui contient les cellules du stroma de la moelle osseuse ou cellules souches mésenchymateuses (CSM).

Potentiel de différentiation des cellules souches du mésenchyme

Ces cellules sont intéressantes pour la régénération osseuse car elles (i) sont autologues, minimisant les risques de rejet ou de transmission de pathogènes ; (ii) possèdent un fort potentiel de prolifération, permettant l’implantation d’un grand nombre de cellules réparatrices ; (iii) peuvent se différencier en plusieurs types cellulaires, dont les cellules de l’os et du cartilage. Le B3OA a été un des premiers laboratoires à démontrer la capacité des CSM à restaurer des défauts osseux de grande taille, tels que rencontrés en clinique humaine.
Basé sur son expertise, le laboratoire continue de développer de nouvelles approches thérapeutiques pour la régénération osseuse. Ses efforts se concentrent sur l’amélioration de l’efficacité thérapeutique des CSMs et sur la stimulation de la formation osseuse.

Les projets

Développer une niche favorable aux CSM

Investigateurs principaux: H. PetiteE. PotierM. BensidhoumD. Logeart-Avramoglou

Investigateurs:   C. ChappardF. AnagnostouP. BizotB. IlharebordeS. MagninM. MargottinP. WosinskiG. Xian

Plusieurs stratégies sont développées pour augmenter la survie et la fonctionnalité des CSM implantées afin qu’elles induisent plus fortement la formation de néotissu osseux. - Lire la suite -

Stimuler la formation osseuse par des facteurs ostéoinducteurs

Investigateurs principaux: D. Logeart-AvramoglouM. Manassero

Investigateurs: V. Viateau

Ce projet vise à recruter les cellules ostéocompétentes présentes localement à l’aide de facteurs bioactifs pour améliorer la formation osseuse. - Lire la suite -

Contrer la dégénérescence du disque intervertébral

Investigateur principal : E. Potier

Co-investigateurs : H. Petite, M. Manassero, H. Xu

Ce projet développe une stratégie innovante pour surmonter les obstacles actuellement rencontrés par les thérapies régénératrices du disque intervertébral. - Lire la suite -

Améliorer les substituts ligamentaires

Investigateur principal: V. Viateau

Investigateurs: M. Manassero

Ces projets  visent à améliorer le remplacement du ligament croisé antérieur, pour laquelle de nombreux défis persistent. - Lire la suite -

Augmenter la formation osseuse verticale à visée oro-faciale

Investigateur principal: F. Anagnostou

Investigateurs: E. Soffer

Ces projets visent à moduler les propriétés physico-chimiques ainsi que la topographie de surface des implants pour en améliorer l’ostéointégration. - Lire la suite -

Optimiser les contraintes mécaniques pour augmenter le potentiel ostéogène des CSM

Investigateur principal: M. Bensidhoum

Investigateurs: T. HocH. PetiteE. Potier

L’objectif du projet est de comprendre l’effet des stimulations mécaniques sur la réponse des CSMs afin d’optimiser leur potentiel thérapeutique dans la réparation osseuse. - Lire la suite -